YUKO HIROTA

Mes concerts

1 Récital de Piano

Exécution de compositions* de Yuko HIROTA ou/et d'œuvres classiques ; de BACH , MOZART, CHOPIN, DEBUSSY, FRANCK, HILTBRAND, etc.

COMPOSITIONS de Yuko HIROTA

TANKA

C'est un type de poème traditionnel qui comporte cinq vers, dont le premier et le troisième contiennent cinq syllabes alors que les trois autres en possèdent sept, soit une alternance 5-7-5-7-7, ce qui lui donne deux vers de plus que le haïku, réputé pour sa brièveté. Mes cinq tanka s'intitulent : Chouette Gagaku (Musique traditionnelle de cour du Japon) Barde du Kurdistan Bol tibétain Tambour japonais

GUIFFRE

C'est la naissance d'un monde imaginaire. Le son crée un espace profondément mystérieux et le souffle de vie prend forme. On entend le battement du cœur de Guiffre. Guiffre est cette vie cosmique, cet enfant du cosmos. Il est enfermé dans un coffre. Libérez-le !

PASHUPATINATH

Lieu de pèlerinage où se trouve un temple de Shiva, Pâshupatinâth est situé sur les bords de la rivière sacrée Bhagmatî, à Kâthmându. Ce temple possède des ghâts, marches descendant jusqu'au fleuve où, comme sur les bords du Gange à Bénarès, se font des incinérations. Il y avait un feu et du bois pour le bûcher. La rivière coulait à jamais, et sans cesse les corps des défunts arrivaient à la flamme. On entendait leurs proches se lamenter, mais aussi les singes insensibles, qui criaient de toute leur vie. Psalmodiant des mantras, les brahmanes circulaient autour des bûchers. La vie au souffle impermanent se perpétuait elle aussi. Cycle interminable qui semblait vouloir nous dire quelque chose d'important.

OUNSUI

Deux idéogrammes composent ce terme qui signifie "moine errant". Ils ont pour sens "nuage" et "eau". Ce poème musical comprend trois parties : Shomyo ("voix radieuse", plain-chant bouddhique qui accompagne la récitation des sûtras au Japon) Papillon -le jeu du hasard Barde bengali -évocation d'un Bâul. Les Bâuls, "Fous"(de Dieu), errent en chantant des chants de dévotion.

RIVIERE

Sous les rivages escarpés l'eau coule de la source de la montagne, froide et pourtant chaude de son énergie. La vie de l'eau est comme la vie de tout être, elle passe par divers lieux, fait face à toutes sortes de rencontres et continue son chemin.

CLOCHE

Dans la vie il y a des moments où comme si une cloche sonne, "c'est juste", maintenant ou jamais, l'instant propice, le kairos grec.

INSECTES

Un soir d'été j'entendis ces cris d'insectes qui m'entraînèrent dans un monde à part…

EPHEMERES

Un monde m'apparut qui commençait… dans une grotte…. On entendait des gouttes d'eau tomber, un souffle naissant… emplissait la voûte…. Un chant bouddhique résonnait…, mais... des cris de la nature… partout…. et partout, … et …. des prières... l'espoir des oiseaux,… prières … et ….... … .. prières.

NOIR et BLANC (hommage à Henri Matisse), conjonction des opposés

Composition pour piano, choses et voix, avec un poème, Gravitant tulle, de Jean-Louis VINCENDEAU Gravitant tulle Le bruit peut être son, Le silence peut être musique. Bloc flotté au buvard de lune, Puisque sans lumière, pas d'ombre, grands battants lancés. La courbe ne hait point la droite. Et l'humble objet quotidien Bosquet sans morsure qui relève, concerte avec le noble instrument. appel d'air intact, bref et concret. Comme l'improvisation épouse la composition. Motifs bien repris, Et les auditeurs, le concert. amphores découpées ; le vide, la vague, le plein. Noires, les touches du piano Algue qui caracole, Emettent la gamme pentatonique, Blanches, la gamme d'Ut majeur : enjambements et caresses vivifiantes. Gratitude au soleil novice sur la dune, L'Occident rencontre l'Orient. gravitant tulle, (Y. H.) jazz sous la paume du vent, algue-jazz, disloquant l'espace. Cette composition est une commande du Musée Matisse de Nice, faite à l'occasion de son exposition "Matisse, le noir et le blanc de l'automne"(14 octobre - 11 décembre 2000), dernière exposition du cycle "Matisse, un siècle de couleur", qui comprenait aussi "Matisse, le printemps de la couleur" et "Matisse, le bleu de l'été". Yuko HIROTA l'a jouée lors du concert qu'elle a donné au Musée Matisse en clôture de cette exposition, le vendredi 1° décembre.

2 Duo de Piano et Shakuhachi* (flûte de bambou traditionnelle japonaise)

Pièces classiques*(honkyoku) de shakuhachi solo proposées par Daniel LIFERMANN* Compositions de Yuko HIROTA pour piano solo pour piano et shakuhachi : UKIBASHI*(Pont Flottant)

UKIBASHI (Pont Flottant)

composition pour piano et shakuhachi de Yuko Hirota Les rivages de la France et du Japon sont très distants. Pas seulement géographiquement. Différence d'esprit, ici et là, dans la part laissée à l'implicite ou faite à l'explicite, dans la préférence accordée à l'intuitif ou bien au discursif, à l'image plutôt qu'au mot (et renvoyant peut-être aux rôles différents accordés aux cerveaux droit et gauche). Mais des ponts peuvent de ces différences faire une complémentarité. Apprenant aux uns à deviner, aux autres à expliquer. A savoir lire les signes entre les lignes, à savoir trouver les mots pour les dire. Cet échange, qui nous donne ce qui nous manque, est un pont d'amitié sur l'Océan de la Vie. Pont flottant éphémère, mais qui trace une possibilité éternelle. Parce qu'elle pourra toujours s'incarner de nouveau, le moment venu. Le temps a formé les rivages, et leur distance. Ce pont, flottant sur le temps, le suspend et ouvre au possible.

Daniel LIFERMANN

Il s'est initié au shakuhachi lors d'un voyage au Japon en 1983. Il a étudié avec Franck NOËL, Taisuke OKITA, Yoshizaku IWAMOTO, Gunnar Jinmei LINDER. Il enseigne le shakuhachi depuis 1988 et a fondé en 1995 l'association "La Voie du Bambou", dont le but est de faire connaître le shakuhachi au plus grand nombre. Daniel LIFERMANN a participé à de nombreuses manifestations musicales, traditionnelles ou contemporaines (avec l'Ensemble ARS NOVA, avec Brian YAMAKOSHI, avec Alain GAMICHON, avec le Bamboo Orchestra, avec T. FUKUDA ( œuvre de K. IZUMI), avec C. DELANGLE, à la Maison des Cultures du Monde, à la Salle Cortot, à l'Unesco, etc.) ainsi qu'à des créations de théâtre musical (avec Osamu KUROI), des émissions (Antenne 2,France Musique, France 3, etc.). Il a donné des concerts avec Yuko HIROTA, notamment au Centre Universitaire Méditerranéen à Nice, au Conservatoire de Châtillon, dans le cadre de la manifestation "Une rencontre France-Japon à la Médiathèque".

PIECES JAPONAISES CLASSIQUES proposées par Daniel LIFERMANN

Ko Ku (Ciel Vide)

pour shakuhachi, pièce du répertoire Honkyoku Pièce majeure du réperoire Honkyoku. Elle exprime le sentiment d'impermanence et de vacuité. Elle fait également référence au moine Fuké, qui vivait en Chine au IX° siècle. Il avait l'habitude de prêcher en agitant une clochette. Moine légendaire aux exploits excentriques, il inspira les moines Komuso au point que ceux-ci fondèrent à Kyoto une secte portant son nom. La légende veut que, l'ayant vu pour la dernière fois traverser un village en portant un cercueil, ils ne trouvèrent en découvrant sa sépulture qu'un cercueil vide. Une clochette tintait dans le ciel vide…

Sagari Ha

(Une Feuille Pend)
, pour shakuhachi, pièce du répertoire Honkyoku Pièce originaire du nord du Japon, elle évoque les rigueurs de l'hiver. De même que la feuille se détache de l'arbre, le disciple doit se détacher du maître.

Le Shakuhachi

Flûte droite en bambou, probablement d'origine chinoise, le shakuhachi a été introduit au Japon au VII° siècle. D'abord utilisé à la Cour Impériale, dans l'orchestre du Gagaku, il tomba en désuétude au X° siècle. Des moines bouddhistes commencèrent alors à l'intégrer dans leur pratique religieuse. Ce n'est qu'au XVII° siècle, cependant, qu'il devint l'instrument de prédilection des moines Komuso (moines du vide et du rien) et le symbole musical de l'esthétique Zen. Depuis cette époque, les pièces religieuses (répertoire Honkyoku) se sont transmises jusqu'à nous oralement. L'ère Meiji vit la dissolution de l'ordre Komuso, et ainsi le shakuhachi devint accessible aux laïcs. Son timbre profond séduit aujourd'hui nombre de compositeurs contemporains.